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NASTY GALX

EMRATA

Si Emily Ratajkowski captive l’attention par son assurance et sa beauté, c’est par son courage qu’elle étonne et se démarque. Et pour cause, la belle mannequin n’hésite pas à dénoncer le bullshit du paysage politique. À la fois sexy et audacieuse, cette collection s’adresse à toutes les nanas qui s’assument et qui n’ont pas peur de dire ce qu’elles pensent.

Emily Ratajkowksi Emily Ratajkowksi

Tu es la preuve que les femmes peuvent être irrésistiblement sexy mais aussi très engagées politiquement. Peux-tu nous en dire plus sur cette corrélation et en quoi exprimer sa sensualité à travers la mode peut avoir un impact ?

2019 devrait être l’année où les femmes font ce qui leur chante. Que tu fasses le choix d’être sexy ou pas du tout, c’est un choix qui t’est propre et qui ne devrait pas être un frein à la conversation politique. Il ne devrait pas y avoir de lien entre les deux mais il semble que cela soit ancré dans notre culture.

Que penses-tu de l’état actuel du féminisme avec tout ce qui est remonté à la surface l’année dernière et ce qui se passe actuellement en politique ?

Ça, c’est de la question [rires] ! C’est une période extraordinaire pour les femmes. Mais ne nous voilons pas la face, il y a encore beaucoup de progrès à faire, et ce, malgré tout ce qui a été entrepris ces trente dernières années. Prenons l’exemple de ce qui se passe actuellement aux États-Unis avec les lois sur l’avortement, ou même culturellement ; il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire. Il ne s’agit plus d’éveiller les consciences sur le sexisme mais de se mobiliser pour combattre le système qui l’encourage.

Nous avons relevé ton point de vue sur l’interdiction de l’avortement en Alabama en relation avec la classe sociale et le racisme qui sévit aux États-Unis. Comment penses-tu venir en aide aux personnes qui se trouvent au centre du problème ?

Il est difficile se positionner, de préconiser des solutions ou même d’émettre un avis ; les États-Unis sont certes une démocratie, mais le pouvoir reste entre les mains d’un nombre restreint de personnes qui ne font pas toutes l’unanimité. Le système ne joue pas en faveur de tout le monde et il est important d’en être conscient. Il ne faut pas avoir peur de dire les choses ouvertement, surtout si vous vous trouvez hors des États-Unis. Travailler localement et être conscient de ce qui se passe autour de soi, dans sa propre communauté, est tout aussi important. On entend beaucoup parler de la situation aux États-Unis, mais ce qui se passe dans le reste du monde est tout aussi alarmant. Il est vraiment important que les gens cherchent à prendre connaissance de la réalité qui les entoure.

Le mot « nasty » a, dans son sens traditionnel, une connotation relativement négative bien que sur la scène politique, le terme semble novateur, voire valorisant. Peux-tu nous expliquer ce que signifie être une femme nasty en 2019 ?

J’aime l’idée que les femmes puissent se réapproprier des mots autrefois utilisés pour les dénigrer. Et le mot « nasty » est clairement un de ceux-là. Le mot « nasty » peut avoir plusieurs significations lorsqu’il est associé à la femme, mais pour moi, c’est une femme qui défend ses intérêts et ses convictions, qui s’assume et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Comment décrirais-tu ton style ?

Je dirais que mon style est un peu rétro… d’ailleurs, je m’inspire beaucoup de la Princesse Diana en ce moment ; un peu d’années 80, une pièce masculine associée à un short cycliste ou quelque chose de très féminin et le tour est joué.

Et dans cette collection, quelle est la pièce que tu préfères ?

Le costume que je porte en ce moment même, sans hésitation. J’aime sa couleur, sa coupe… je l’adore ! C’est une très belle pièce.